Dénouement impossible.

La descente serait plus difficile que l’ascension

Télescopage entre vertige et résolution

A moins évidemment que ce soit le contraire

Des hauts-le-coeur causés par la tremblote du parterre

Mais revient le doute : à quoi bon tout légitimer ?

La disparition du décor n’ôte pas la nausée

A travers le vague cercle qui s’approche pour s’effacer,

Le cauchemar semble identique, ni pire ni plus léger

Se décider, la gorge nouée, à sauter le pas

Choix tartuffe entre débacle et chute qui tombe à plat

Côté cour ou côté jardin ?

Haut et court ou crotté gadin ?

Fuir ? N’est-il pas toujours trop tard ?

Où ? N’est-il pas toujours trottoir ?

Se déguinder, oublier cette pièce, l’idée de passer la rampe !

Ne pas sombrer dans la fatalité, mais lui coller une trempe !

Facile à dire tant que règne la mascarade du calme plat

Savoir où mettre un pied qui s’avère autrement plus délicat

Dès lors que ça tangue, vers l’arrière, vers l’avant

Dès lors qu’en leur folie les sables mouvants

S’en balancent de la gravité du trou

Qui sévit jusqu’au bout

Du bout.

Philippe de Noeuds, « 40ème bouteille à la mer »

Perpète démocratisée, Anatole Tuvalu, 2010

Ce contenu a été publié dans Textes. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.