La situation en Biélorussie. La perspective anarchiste, en quelques mots.

( Attaque noblogs )

Anarchist Fighter / mercredi 12 août 2020

Nous voyons, enfin, l’indignation du peuple biélorusse qui descend dans la rue. L’augmentation de la résistance est énorme. Beaucoup de monde dit qu’un tel soulèvement n’avait jamais eu lieu pendant les années de pouvoir d’Alexandre Loukachenko. Ces trois dernières nuits, le monde entier, probablement, a vu des foules de gens se battre contre les forces spéciales de la police, avec des barricades, des pneus brûlés et des cocktails Molotovs.

La police (ou « milice », dans la Biélorussie de style soviétique) réagit avec une grande violence. De nombreuses personnes ont été gravement blessées et la nouvelle d’un manifestant tué a été confirmée.

Il y a aussi l’appel à la grève générale lancé par l’opposition. On ne sait pas encore dans quelle mesure elle aura du succès. Mais aujourd’hui (12 août) apparaissent les premiers nouvelles, confirmées, de grèves dans plusieurs entreprises d’État.
Comme c’est souvent le cas en Europe de l’Est, ce sont les élections et les fraudes électorales qui ont été à l’origine de l’agitation populaire. Cependant, les racines profondes de cette situation sont la longue période d’autocratie du président, la pauvreté, le manque de perspectives et d’opportunités. Un rôle majeur dans la révolte actuelle est également joué par la politique inhumaine du gouvernement pendant l’épidémie de Coronavirus. Les autorités ont tout simplement décidé de l’ignorer et ont fait plusieurs déclarations scandaleuses. Cela s’est traduit par une vague d’infections et aussi par un énorme mouvement d’organisation de la base de la société, contre le danger représente par le virus.

Le Maidan biélorusse ?

Bien sûr, l’une des premières impressions qui nous viennent à l’esprit est de comparer les manifestations actuelles à la Place Maidan ukrainienne [entre novembre 2013 et février 2014 des grandes manifestations pro-démocratie ont secoué l’Ukraine, aboutissant à la chute du président pro-russe, remplacé par un gouvernement pro-européen ; NdAtt.]. Il y a certaines différences. Tout d’abord, en Biélorussie, il n’y a pas encore de possibilité d’organiser une sorte de « camp des manifestant.e.s », une zone libre comme base arrière de la protestation, comme on l’a vu de Kiev à Seattle. La milice et les autres « forces de sécurité intérieure » sont beaucoup plus violentes et maîtrisent la situation plus que lors de la révolte de la Place Maidan.

Encore plus important est le manque, en Biélorussie, de forces politiques d’opposition structurées. En Ukraine, nous en avions plein. La raison de cela est le monopole de facto de la politique d e la part de l’État, ainsi que la répression permanente. Contrairement à l’Ukraine, aussi, la véritable extrême droite est très marginale en Biélorussie. Il y a quelques « démocrates nationaux » qui sont en fait proches des libéraux de droite qui soutiennent une « orientation pro-occident », l’ « économie de marché » et l’identité nationale, en mettant l’accent sur la prise de distance avec la Russie.

D’un côté, l’absence de forces politiques est une faiblesse. Mais en même temps, cela ouvre la voie à une plus grande spontanéité populaires et laisse plus de marge de manœuvre, donne une moindre dépendance vis-à-vis des dirigeants de « l’establishment alternatif ». Et, chose la plus importante, cette situation laisse la porte ouverte au développement de nouvelles forces et entités politiques.

Dans ce paysage politique, les anarchistes sont plus visibles qu’en Ukraine ou en Russie. Dans les milieux de l’opposition, ils/elles ont la réputation d’être des ennemi.e.s « pur.e.s et dur.e.s » du régime, qui ont subi une répression très forte (chose vraie) et qui sont toujours en première ligne dans la résistance. L’autre face de la médaille est que les anarchistes sont plutôt considéré.e.s comme des éternels combattant.e.s, qui peuvent être une sorte de « bélier » pour le changement, mais qui sont censé.e.s laisser ensuite la place à des politiciens plus conventionnels.

Pour une meilleure compréhension de la situation actuelle, il est aussi important de noter que plusieurs candidats d’opposition à la présidence, comme Viktar Babaryka et Valery Tsepkalo, sont souvent soupçonnés d’être proches de Poutine. Ce soupçon semble assez réaliste, compte tenu de leurs passés. Avant la campagne présidentielle, Viktar Babaryka était le directeur d’une banque russe et Valery Tsepkalo, ex-diplomate dans l’appareil d’État de Loukachenko, s’est enfui en Russie lorsqu’il est devenu dangereux pour lui de rester en Biélorussie.

De l’émeute à la révolution

Aujourd’hui, l’ensemble du mouvement de protestation porte demande très simple : les démissions de Loukachenko et des nouvelles élections, « régulières ». Cela contribue à maintenir une unité superficielle des manifestant.e.s. Mais cette situation ne peut certainement pas durer longtemps.

La spécificité de la Biélorussie est qu’une partie énorme de l’économie est la propriété de l’État. Cela est le fondement de l’appropriation des richesses de la part de la bureaucratie d’État et des capitalistes proches de la clique au pouvoir.

Il est facile à prévoir qu’une fois que les politiciens « pro-occidentaux » ou pro-russes seront au pouvoir, ils essaieront de lancer des privatisations à grande échelle et de transformer ce capitalisme d’État en un capitalisme dirigé par des acteurs extérieurs, comme des organisations monétaires internationales et les élites économiques russes.

Dans ce contexte, le programme et l’appel des forces révolutionnaires devrait être à la fois clairement anti-autoritaire (Loukachenko DOIT partir) et regarder aussi au social. Nous devons contrer le fantôme de la privatisation en encourageant la transformation des entreprises d’État en entreprises municipales et collectives, en encourageant la décentralisation et la démocratisation des différentes sphères de la vie sociale : autodéfense, santé, éducation. En même temps, il faut favoriser et développer le libre accès aux différents services qui aujourd’hui sont monopolisés par l’État.

Pour être bref : si les anarchistes de Biélorussie sont capables de jouer un rôle clé et d’organisateur.ice.s dans le développement du soulèvement populaire (alors qu’en ce moment tous les leaders de l’opposition sont clairement confus), alors elles/ils ont des chances. Au minimum, celle de montrer activement qu’est ce qu’ils sont le mouvement anarchiste et son message, les faire connaître largement au sein de la population. Comme possibilité intermédiaire, il y a celle de devenir un acteur politique important, qui influencera le développement social de la nouvelle Biélorussie, dans les termes mentionnés dans le paragraphe précédent, en gagnant du terrain dans les infrastructure, dans la sphère médiatique et dans la société, en vue d’ un ultérieur développement politique. Au maximum… qui connaît nos vraies limites ?

Anarchist Fighter / mercredi 12 août 2020

Nous voyons, enfin, l’indignation du peuple biélorusse qui descend dans la rue. L’augmentation de la résistance est énorme. Beaucoup de monde dit qu’un tel soulèvement n’avait jamais eu lieu pendant les années de pouvoir d’Alexandre Loukachenko. Ces trois dernières nuits, le monde entier, probablement, a vu des foules de gens se battre contre les forces spéciales de la police, avec des barricades, des pneus brûlés et des cocktails Molotovs.

La police (ou « milice », dans la Biélorussie de style soviétique) réagit avec une grande violence. De nombreuses personnes ont été gravement blessées et la nouvelle d’un manifestant tué a été confirmée.

Il y a aussi l’appel à la grève générale lancé par l’opposition. On ne sait pas encore dans quelle mesure elle aura du succès. Mais aujourd’hui (12 août) apparaissent les premiers nouvelles, confirmées, de grèves dans plusieurs entreprises d’État.
Comme c’est souvent le cas en Europe de l’Est, ce sont les élections et les fraudes électorales qui ont été à l’origine de l’agitation populaire. Cependant, les racines profondes de cette situation sont la longue période d’autocratie du président, la pauvreté, le manque de perspectives et d’opportunités. Un rôle majeur dans la révolte actuelle est également joué par la politique inhumaine du gouvernement pendant l’épidémie de Coronavirus. Les autorités ont tout simplement décidé de l’ignorer et ont fait plusieurs déclarations scandaleuses. Cela s’est traduit par une vague d’infections et aussi par un énorme mouvement d’organisation de la base de la société, contre le danger représente par le virus.

Le Maidan biélorusse ?

Bien sûr, l’une des premières impressions qui nous viennent à l’esprit est de comparer les manifestations actuelles à la Place Maidan ukrainienne [entre novembre 2013 et février 2014 des grandes manifestations pro-démocratie ont secoué l’Ukraine, aboutissant à la chute du président pro-russe, remplacé par un gouvernement pro-européen ; NdAtt.]. Il y a certaines différences. Tout d’abord, en Biélorussie, il n’y a pas encore de possibilité d’organiser une sorte de « camp des manifestant.e.s », une zone libre comme base arrière de la protestation, comme on l’a vu de Kiev à Seattle. La milice et les autres « forces de sécurité intérieure » sont beaucoup plus violentes et maîtrisent la situation plus que lors de la révolte de la Place Maidan.

Encore plus important est le manque, en Biélorussie, de forces politiques d’opposition structurées. En Ukraine, nous en avions plein. La raison de cela est le monopole de facto de la politique d e la part de l’État, ainsi que la répression permanente. Contrairement à l’Ukraine, aussi, la véritable extrême droite est très marginale en Biélorussie. Il y a quelques « démocrates nationaux » qui sont en fait proches des libéraux de droite qui soutiennent une « orientation pro-occident », l’ « économie de marché » et l’identité nationale, en mettant l’accent sur la prise de distance avec la Russie.

D’un côté, l’absence de forces politiques est une faiblesse. Mais en même temps, cela ouvre la voie à une plus grande spontanéité populaires et laisse plus de marge de manœuvre, donne une moindre dépendance vis-à-vis des dirigeants de « l’establishment alternatif ». Et, chose la plus importante, cette situation laisse la porte ouverte au développement de nouvelles forces et entités politiques.

Dans ce paysage politique, les anarchistes sont plus visibles qu’en Ukraine ou en Russie. Dans les milieux de l’opposition, ils/elles ont la réputation d’être des ennemi.e.s « pur.e.s et dur.e.s » du régime, qui ont subi une répression très forte (chose vraie) et qui sont toujours en première ligne dans la résistance. L’autre face de la médaille est que les anarchistes sont plutôt considéré.e.s comme des éternels combattant.e.s, qui peuvent être une sorte de « bélier » pour le changement, mais qui sont censé.e.s laisser ensuite la place à des politiciens plus conventionnels.

Pour une meilleure compréhension de la situation actuelle, il est aussi important de noter que plusieurs candidats d’opposition à la présidence, comme Viktar Babaryka et Valery Tsepkalo, sont souvent soupçonnés d’être proches de Poutine. Ce soupçon semble assez réaliste, compte tenu de leurs passés. Avant la campagne présidentielle, Viktar Babaryka était le directeur d’une banque russe et Valery Tsepkalo, ex-diplomate dans l’appareil d’État de Loukachenko, s’est enfui en Russie lorsqu’il est devenu dangereux pour lui de rester en Biélorussie.

De l’émeute à la révolution

Aujourd’hui, l’ensemble du mouvement de protestation porte demande très simple : les démissions de Loukachenko et des nouvelles élections, « régulières ». Cela contribue à maintenir une unité superficielle des manifestant.e.s. Mais cette situation ne peut certainement pas durer longtemps.

La spécificité de la Biélorussie est qu’une partie énorme de l’économie est la propriété de l’État. Cela est le fondement de l’appropriation des richesses de la part de la bureaucratie d’État et des capitalistes proches de la clique au pouvoir.

Il est facile à prévoir qu’une fois que les politiciens « pro-occidentaux » ou pro-russes seront au pouvoir, ils essaieront de lancer des privatisations à grande échelle et de transformer ce capitalisme d’État en un capitalisme dirigé par des acteurs extérieurs, comme des organisations monétaires internationales et les élites économiques russes.

Dans ce contexte, le programme et l’appel des forces révolutionnaires devrait être à la fois clairement anti-autoritaire (Loukachenko DOIT partir) et regarder aussi au social. Nous devons contrer le fantôme de la privatisation en encourageant la transformation des entreprises d’État en entreprises municipales et collectives, en encourageant la décentralisation et la démocratisation des différentes sphères de la vie sociale : autodéfense, santé, éducation. En même temps, il faut favoriser et développer le libre accès aux différents services qui aujourd’hui sont monopolisés par l’État.

Pour être bref : si les anarchistes de Biélorussie sont capables de jouer un rôle clé et d’organisateur.ice.s dans le développement du soulèvement populaire (alors qu’en ce moment tous les leaders de l’opposition sont clairement confus), alors elles/ils ont des chances. Au minimum, celle de montrer activement qu’est ce qu’ils sont le mouvement anarchiste et son message, les faire connaître largement au sein de la population. Comme possibilité intermédiaire, il y a celle de devenir un acteur politique important, qui influencera le développement social de la nouvelle Biélorussie, dans les termes mentionnés dans le paragraphe précédent, en gagnant du terrain dans les infrastructure, dans la sphère médiatique et dans la société, en vue d’ un ultérieur développement politique. Au maximum… qui connaît nos vraies limites ?

Anarchist Fighter / mercredi 12 août 2020

Nous voyons, enfin, l’indignation du peuple biélorusse qui descend dans la rue. L’augmentation de la résistance est énorme. Beaucoup de monde dit qu’un tel soulèvement n’avait jamais eu lieu pendant les années de pouvoir d’Alexandre Loukachenko. Ces trois dernières nuits, le monde entier, probablement, a vu des foules de gens se battre contre les forces spéciales de la police, avec des barricades, des pneus brûlés et des cocktails Molotovs.

La police (ou « milice », dans la Biélorussie de style soviétique) réagit avec une grande violence. De nombreuses personnes ont été gravement blessées et la nouvelle d’un manifestant tué a été confirmée.

Il y a aussi l’appel à la grève générale lancé par l’opposition. On ne sait pas encore dans quelle mesure elle aura du succès. Mais aujourd’hui (12 août) apparaissent les premiers nouvelles, confirmées, de grèves dans plusieurs entreprises d’État.
Comme c’est souvent le cas en Europe de l’Est, ce sont les élections et les fraudes électorales qui ont été à l’origine de l’agitation populaire. Cependant, les racines profondes de cette situation sont la longue période d’autocratie du président, la pauvreté, le manque de perspectives et d’opportunités. Un rôle majeur dans la révolte actuelle est également joué par la politique inhumaine du gouvernement pendant l’épidémie de Coronavirus. Les autorités ont tout simplement décidé de l’ignorer et ont fait plusieurs déclarations scandaleuses. Cela s’est traduit par une vague d’infections et aussi par un énorme mouvement d’organisation de la base de la société, contre le danger représente par le virus.

Le Maidan biélorusse ?

Bien sûr, l’une des premières impressions qui nous viennent à l’esprit est de comparer les manifestations actuelles à la Place Maidan ukrainienne [entre novembre 2013 et février 2014 des grandes manifestations pro-démocratie ont secoué l’Ukraine, aboutissant à la chute du président pro-russe, remplacé par un gouvernement pro-européen ; NdAtt.]. Il y a certaines différences. Tout d’abord, en Biélorussie, il n’y a pas encore de possibilité d’organiser une sorte de « camp des manifestant.e.s », une zone libre comme base arrière de la protestation, comme on l’a vu de Kiev à Seattle. La milice et les autres « forces de sécurité intérieure » sont beaucoup plus violentes et maîtrisent la situation plus que lors de la révolte de la Place Maidan.

Encore plus important est le manque, en Biélorussie, de forces politiques d’opposition structurées. En Ukraine, nous en avions plein. La raison de cela est le monopole de facto de la politique d e la part de l’État, ainsi que la répression permanente. Contrairement à l’Ukraine, aussi, la véritable extrême droite est très marginale en Biélorussie. Il y a quelques « démocrates nationaux » qui sont en fait proches des libéraux de droite qui soutiennent une « orientation pro-occident », l’ « économie de marché » et l’identité nationale, en mettant l’accent sur la prise de distance avec la Russie.

D’un côté, l’absence de forces politiques est une faiblesse. Mais en même temps, cela ouvre la voie à une plus grande spontanéité populaires et laisse plus de marge de manœuvre, donne une moindre dépendance vis-à-vis des dirigeants de « l’establishment alternatif ». Et, chose la plus importante, cette situation laisse la porte ouverte au développement de nouvelles forces et entités politiques.

Dans ce paysage politique, les anarchistes sont plus visibles qu’en Ukraine ou en Russie. Dans les milieux de l’opposition, ils/elles ont la réputation d’être des ennemi.e.s « pur.e.s et dur.e.s » du régime, qui ont subi une répression très forte (chose vraie) et qui sont toujours en première ligne dans la résistance. L’autre face de la médaille est que les anarchistes sont plutôt considéré.e.s comme des éternels combattant.e.s, qui peuvent être une sorte de « bélier » pour le changement, mais qui sont censé.e.s laisser ensuite la place à des politiciens plus conventionnels.

Pour une meilleure compréhension de la situation actuelle, il est aussi important de noter que plusieurs candidats d’opposition à la présidence, comme Viktar Babaryka et Valery Tsepkalo, sont souvent soupçonnés d’être proches de Poutine. Ce soupçon semble assez réaliste, compte tenu de leurs passés. Avant la campagne présidentielle, Viktar Babaryka était le directeur d’une banque russe et Valery Tsepkalo, ex-diplomate dans l’appareil d’État de Loukachenko, s’est enfui en Russie lorsqu’il est devenu dangereux pour lui de rester en Biélorussie.

De l’émeute à la révolution

Aujourd’hui, l’ensemble du mouvement de protestation porte demande très simple : les démissions de Loukachenko et des nouvelles élections, « régulières ». Cela contribue à maintenir une unité superficielle des manifestant.e.s. Mais cette situation ne peut certainement pas durer longtemps.

La spécificité de la Biélorussie est qu’une partie énorme de l’économie est la propriété de l’État. Cela est le fondement de l’appropriation des richesses de la part de la bureaucratie d’État et des capitalistes proches de la clique au pouvoir.

Il est facile à prévoir qu’une fois que les politiciens « pro-occidentaux » ou pro-russes seront au pouvoir, ils essaieront de lancer des privatisations à grande échelle et de transformer ce capitalisme d’État en un capitalisme dirigé par des acteurs extérieurs, comme des organisations monétaires internationales et les élites économiques russes.

Dans ce contexte, le programme et l’appel des forces révolutionnaires devrait être à la fois clairement anti-autoritaire (Loukachenko DOIT partir) et regarder aussi au social. Nous devons contrer le fantôme de la privatisation en encourageant la transformation des entreprises d’État en entreprises municipales et collectives, en encourageant la décentralisation et la démocratisation des différentes sphères de la vie sociale : autodéfense, santé, éducation. En même temps, il faut favoriser et développer le libre accès aux différents services qui aujourd’hui sont monopolisés par l’État.

Pour être bref : si les anarchistes de Biélorussie sont capables de jouer un rôle clé et d’organisateur.ice.s dans le développement du soulèvement populaire (alors qu’en ce moment tous les leaders de l’opposition sont clairement confus), alors elles/ils ont des chances. Au minimum, celle de montrer activement qu’est ce qu’ils sont le mouvement anarchiste et son message, les faire connaître largement au sein de la population. Comme possibilité intermédiaire, il y a celle de devenir un acteur politique important, qui influencera le développement social de la nouvelle Biélorussie, dans les termes mentionnés dans le paragraphe précédent, en gagnant du terrain dans les infrastructure, dans la sphère médiatique et dans la société, en vue d’ un ultérieur développement politique. Au maximum… qui connaît nos vraies limites ?

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