https://tumult.noblogs.org/post/2013/09/09/blanqui-ou-linsurrection-detat/
Louis Auguste Blanqui (1805-1881) nous laisse au mieux un slogan et un livre. Le premier est ce Ni Dieu ni Maître qui fut le titre du journal qu’il fonda en novembre 1880, quelques mois avant sa disparition. Le second est le fascinant L’Eternité par les astres, une méditation sur l’existence de mondes parallèles et sur l’éternel retour. Un cri de bataille et un ouvrage philosophique d’astronomie : voilà tout ce qui mérite d’être retenu de Blanqui. Le reste, nous le laissons volontiers à la poubelle de l’histoire, qu’il s’agisse de ses autres journaux (comme La patrie en danger) ou de sa politique avant-gardiste et autoritaire.
Tous ne partagent pourtant pas cette conviction, à tel point que ces derniers temps, certains s’évertuent même de remettre à l’honneur ce nom qui semblait destiné à l’oubli. Sa redécouverte a été menée par les subversifs autoritaires les plus énergiques et les moins rigides, habiles dans l’art de flairer l’air du temps.