Extrait :
« Alors, nous nous rendons bien compte qu’il reste difficile, même entre nous, de
nous mettre d’accord sur une ou des stratégies. À commencer par les définitions du mot stratégie, que ce soit « le déploiement des moyens qu’on conçoit afin de gagner une guerre ou d’atteindre les objectifs d’une campagne de lutte »ou « une intervention qui ne soit pas récupérable et n’abaisse pas la conflictualité », qui révèlent différentes manières de concevoir les luttes. L’attaque diffuse, par exemple, gardera toujours ses qualités d’imprévisibilité, d’accessibilité et de liberté, mais parallèlement quelques-un·e·s d’entre nous pensent qu’au vu des enjeux, cette approche ne
saurait suffire et que nous devrions affronter la question de l’efficacité pour
pouvoir peser sur le cours des choses. La question de l’élargissement du mouvement nous travaille aussi, avec des tensions autour du rapport aux mobilisations de masse. Lieux de rapports de pouvoir, situations trop facilement récupérables par certains agents de la domination ? L’occasion de créer un pont entre diverses tendances, de faciliter l’accès à des parcours d’action directe ? »