27 août, 19H, causeries autour de la brochure “Ma randonnée sans balise, au croisement des critiques de genre, de sexualité et de technologie”

Le vendredi 27 août à 19h au lokal, causeries avec l’auteur autour de la brochure « ma randonnée sans balise, au croisement des critiques de genres, de sexualité et de technologie »-breakdown edition.

Brochure disponible uniquement sur papier ( distro/infokiosque/bibliothèque) auprès de l’auteur.

Extrait :

» {…} J’aimerais savoir m’extirper des normes de genre, des assignations qui me sont faites, mais je ne conçois pas de dépendre du système médical et de la pharmaco-industrie pour y parvenir. Trop de mutilations, trop de cobayes, trop d’internements, trop de meurtres. Il n’est pas question que je jouisse de ces pratiques mortifères, que j’y trouve mon compte. {…}
Autour de moi, il y a pas mal de personnes ouvertement critiques de la technologie d’une part et du genre par ailleurs, mais quand il s’agit d’imbriquer ces deux critiques il se passe un truc bizarre. Tout à coup la critique se fait plus douce, moins incisive. La bienveillance semble prendre le pas sur la cohérence. {…} Il y aurait les bonnes technologies qui émancipent, et les mauvaises technologies qui oppriment. Une même technologie pouvant être un coup émancipatrice, un coup oppressive. Il y
aurait des bonnes lois et des mauvaises lois. Une absence d’égalité de droit serait une injustice à combattre nécessairement.
Moi, je ne suis plus d’accord avec tout ça, et j’ai envie que ce soit un sujet comme un autre. Qu’on puisse avoir des avis différents, des conflits et des discussions animées sur le sujet au besoin. Qu’on se laisse influencer par les idées et les pratiques des autres. Qu’on s’empêche pas de brasser ça parce qu’il s’agirait d’un terrain glissant. Que cesse de planer l’exclusion sociale pour trans/lesbo/homophobie au-dessus de chaque personne qui émet un avis dissident à la bien-pensance LGBT libérale.
Ce croisement entre critique de genre et de technologie m’apparait être un noeud. Un angle mort. Pourtant il est loin d’être un impensé dans ma vie. Alors si je me mets à écrire, c’est pour ne plus penser seul. Pour démêler mes idées, mes tensions, mes rejets, mes tendances moralisantes et m’ouvrir aux critiques. Pour faire qu’échanger là-autour deviennent plus courant autour de moi. Que s’ébrêche la petite zone de confort, qui consiste à ne pas se confronter individuellement et collectivement à tout ça. Parce que de fait, le genre et la technologie sont partout.

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